La revue Prescrire vient de publier une liste noire de 68 médicaments. Parmi eux, des traitements contre Alzheimer ou les reflux gastro-œsophagiens.
La revue médicale Prescrire dresse une liste noire de 68 médicaments "plus dangereux qu'utiles". Se fondant sur des étude réalisées entre 2010 et 2013, le magazine estiment qu'ils devraient être écartés du marché "dans l'intérêt des patients".
Voici quelques exemples de médicaments qui, selon Prescrire, présentent des risques "disproportionnés par rapport aux bénéfices qu'ils apportent" :
- Le strontium ranélate (Protelos), qui peut entraîner des troubles neurologiques et cardiovasculaires graves pouvant aller jusqu'au décès. L'Agence européenne du médicament (EMA) vient d'ailleurs de recommander la suspension du marché du Protelos des laboratoires Servier.
- La quinine (Hexaquine, Okimus, Quinine vitamine C Grand), utilisée pour traiter les crampes mais qui expose également à des effets indésirables graves voire mortels comme desréactions anaphylactiques (réactions allergiques graves) ou des troubles hématologiques alors que leur efficacité est jugée faible.
- Le dompéridone (Motilium) pour les reflux gastro-oesophagiens, soulignant que d'autres médicaments nettement moins dangereux existent.
- L'Izilox (moxifloxacine), un antibiotique de la famille des quinolones, n'est "pas plus efficace que d'autres" mais expose à des syndromes de Lyell (une atteinte brutale et grave de la peau, potentiellement mortelle) et à des hépatites graves.
- Les médicaments contre la maladie d'Alzheimer qui ont "une efficacité minime et transitoire" qui peuvent exposer à des effets indésirables graves lorsqu'ils sont prescrits en association avec d'autres médicaments.
"L'année 2013 est une année de plus dans progrès important apporté par de nouveaux médicaments", déplore Bruno Toussaint, directeur de la rédaction de Prescrire. Pour la sixième année consécutive, la revue indépendante a d'ailleurs renoncé à décerner sa traditionnelle "Pilule d'or". Cependant, le magazine a primé le Nimerix, un vaccin contre la méningite destiné aux enfants de 1 à 2 ans devant voyager en zone d'épidémie. Selon Bruno Toussaint, ce vaccin "a contribué à améliorer la prévention chez certains nourrissons".
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