Plusieurs facteurs entrent en cause. La raison financière est la première invoquée. Plus les cliniques ou les hôpitaux effectuent d’actes, plus ils sont rémunérés, d’où une tendance à l’inflation. Cette logique de rentabilité, un temps cantonnée au privé, gagne de plus en plus le secteur public et l’obligation de faire du chiffre entraîne bien souvent des dérives.
Les médecins, de leur côté, avancent un autre argument, celui de la peur de passer à côté d’une pathologie. Les patients se montrent de plus en plus procéduriers et, pour ne pas être accusés d’erreur médicale, de nombreux praticiens reconnaissent prescrire systématiquement plus d’examens que nécessaire.
Quant aux patients, ils ne sont pas non plus entièrement étrangers à ces excès. Ils sont en effet de plus en plus « demandeurs » de médicaments. La peur de la maladie a fait des Français de véritables dévoreurs de gélules. Avec 200 millions de boîtes de psychotropes vendues par an, la France est le premier consommateur au monde. Pourtant, près de la moitié des patients placés sous antidépresseurs ne souffrent pas de dépression.
Mais quels contrôles introduire ? La collégialité pourrait être un garde fou efficace. Mais les médecins sont-ils prêts à accepter que leurs collègues ouvrent leurs dossiers, se penchent sur leurs patients et pointent du doigt d’éventuelles fautes ? Enquête de santé ouvre le dossier.
Après la diffusion du documentaire, Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet reviennent en direct sur le sujet en compagnie d’experts et de témoins.
Les téléspectateurs sont invités à poser leurs questions par mail sur france5.fr, par SMS au 41555 mot-clé EDS ou via #santef5.
Il faudrait faire un grand ménage, ça serait un chantier titanesque que de créer une médecine peu chère et respectueuse de l'être humain, car on est tous dans un engrenage.
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