La Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) a confirmé l’information du Parisien selon laquelle le gouvernement a chargé l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) d’une enquête sur la situation économique des pharmacies.
Dans un courrier adressé à l’Igas dont l’AFP a obtenu une copie, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, considère que les difficultés que le secteur rencontre actuellement sont dues à un « changement du contexte économique, marqué par une plus grande maîtrise des dépenses remboursables des produits de santé ». D’après lui, cette situation témoigne de la nécessité de « rendre la profession moins directement et uniquement dépendante de la dynamique de ces dépenses ». Pour ce faire, les pharmaciens pourraient notamment être rémunérés pour des « missions de service public ».
Décidé, semble-t-il, à réformer la profession, le ministre de la Santé a demandé à l’Igas de formuler des pistes pour une « évolution du mode de rémunération » des médicaments remboursables pour se substituer à la « marge dégressive lissée » instaurée en 2000 sur les médicaments remboursables pour atténuer l’impact de la progression des prix et des volumes de ces produits.
Or, il apparaît, d’après Philippe Gaertner, président de la FSPF que ces prix et volumes baissent chaque année à cause des politiques d’économies dans le domaine de la santé avant de signaler : « Nous sommes passés de 2,8 milliards de boîtes de médicaments remboursables vendus fin 2005 à 2,58 milliards fin 2010. Nous sommes pénalisés pour quelque chose qui n’existe plus et nous retrouvons confrontés à de grandes difficultés sur lesquelles nous essayons d’alerter depuis trois ans ».
Dressant un état des lieux de la profession, Philippe Gaertner révèle que le nombre d’officines ayant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation s’élevait à 200-220 en 2010 contre une quarantaine en 2006.
Heureux que les difficultés de la profession soient enfin prises en compte, il confie au Parisien : « Ce qui nous inquiète très fort, c’est la rapidité de la dégradation de la situation. Les politiques d’économie sur les dépenses de santé menées depuis 2005 sont en train de faire tomber les rideaux de fer comme jamais. (…) En deux ans, c’est une pharmacie sur cent qui a disparu en France ».
Selon la FSPF, la diversification des activités des pharmaciens, comme la vente de produits parapharmaceutiques, n’a pas suffi à enrayer la crise puisque l’essentiel de leur activité reste et demeure le médicament, à hauteur de 83 %.
Le rapport de l’Igas est attendu le 30 avril avec un impératif de taille : ses recommandations ne doivent pas générer « de surcoût pour l’assurance maladie ».
http://www.mutuelle-land.com/actualite-mutuelle/sante-les-pharmaciens-ne-sont-plus-a-la-fete_13826.htmlCe n'est pas près de s'améliorer. Je suis très copine avec ma pharmacie qui me prévient toujours des problèmes éventuels qu'elle rencontre que ce soit dans les prescriptions ou dans des cas d'abus ( un patient qui prend de la ventoline, antiasthmatique comme d'autres des smarties) mais je connais une pharmacie dans le coin qui doit morfler: un médecin actuellement interdit d'exercice dans le même village, prescrivait à toutes ses patientes un peu potelées le cocktail seroplex-lexomil-médiator. Et il faisait des ordonnances de 20 médicaments sans sourciller. Et quand les patients se plaignaient d'effets secondaires, il rajoutait des médicaments sans retirer un seul de l'ordonnance de base.
Alors j'ai une petite pensée pour la pharmacie qui a dû baisser son chiffre d'affaire au moins de moitié. Et avec les rigueurs au niveau des remboursements cela ne devrait pas s'améliorer. "les 7 vaches grasses sont finies, c'est la saison des vaches maigres".
Et s'ils se reconvertissaient?
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