Chaque lundi on retrouve le rythme infernal, déjeuner dans la voiture n'en déplaise au flic du village, café sur le pouce.
Un patient: " je suis en train de divorcer, mais cela ne doit pas se savoir pour l'instant hein!" Non monsieur, juste dans mon blog! Je ne lui ferai pas ça, je le laisse divorcer tranquille.
Un autre: "docteur, vous avez retiré l'équanil de l'ordonnance de ma copine, je trouve qu'elle va mieux. De toute façon j'avais vu toutes les notices de ses médicaments et je trouve que ça se contredisait". Tant mieux, l'équanil est sur la sellette, le rapport bénéfice risque est mauvais. Pour mémoire l'équanil a depuis longtemps été utilisé dans les sevrages alcooliques puis au long cours, sans justification thérapeutique plausible.
En apparté, ils sont biens mes patients: ils épluchent toutes les notices, on ne peut presque plus rien leur prescrire sans qu'ils émettent des reserves et que je leur prouve que le bénéfice sera supérieur aux risques.
Une autre de mes patiente se tartine chaque soir un équivalent du larousse médical comme lecture récréative.
Ce n'est pas totalement la faute des médecins: nous avons appris à prescrire, nous sommes les champions d'Europe de prescriptions, presqu'aucun patient ne ressort de notre cabinet sans ordonnance. Il est temps d'enseigner autre chose aux futurs générations!
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