Acné. Le Roaccutane et ses génériques mis en cause dans des suicides
Le Roaccutane et ses génériques - le Curacné, Procuta, Contractné, l'Isotretinoïne Teva -, traitements indiqués dans le traitement des acnés sévères, sont dans le collimateur de l'Affsaps mais aussi désormais de la justice saisie notamment par un père de famille Niçois qui attribue à ce médicament le suicide de son fils en juillet 2007. On estime qu'entre 1986 et aujourd'hui, 4 millions de patients auraient utilisé ce médicament. L'Afssaps évoque de son côté 25 à 27 suicides notifiés.
Roaccutane : beaucoup d'adolescents ayant souffert de l'acné connaissent le nom de ce traitement radical contre l'acné sévère. Retiré du marché en 2008 sous ce nom par le laboratoire Roche, il continue à être prescrit aujourd'hui par d'autres laboratoires sous des noms génériques tels que Curacné, Procuta, Contractné, l'Isotretinoïne Teva. Depuis 1986, date de sa mise sur le marché par les laboratoires Roche, l'Affspas estime que cette molécule, l'Isotrétinoïne, a été prescrite à 4 millions de patients.
Un suicide à 17 ans après sept mois de traitement
Parmi ces patients, il y avait Alexandre, un adolescents Niçois qui s'est suicidé en juillet 2007 à l'âge de 17 ans. Son père, Daniel Voidey, a décidé de saisir la justice considérant que ce traitement pourrait être à l'orgine du mal être de son enfant et du suicide que cela a entraîné. Le jeune garçon aurait pris Procuta puis Curacné pendant 7 mois et se serait pendu trois jours après l'interruption de celui-ci, rapporte La Provence. Son père explique que l'adolescent a laissé comme message sur son portable : "Maman, je ne sais pas ce que j'ai depuis 3 semaines, mais là j'en ai marre, j'en peux plus, j'ai toujours mal quelque part, les articulations, le dos, les ongles incarnés, ma peau me gratte tout le temps. C'est des petites choses mais accumulées c'est dur".
Le célèbre avocat Me Collard a été saisi de cette affaire. Il a décidé d'assigner le laboratoire Roche mais aussi Expanscience et Pierre Fabre qui fabriquent les génériques. Cette affaire devrait être plaidée en mars devant le TGI de Nanterre. Un autre ancien utilisateur de Roaccune, également soutenu par Me Collard, mène un combat identique dans le Vaucluse depuis 12 ans. Il attribue sa dépression à ce traitement et a porté l'affaire en justice devant le tribunal d'Avignon qui l'a débouté en première instance au motif qu'il n'y aurait pas de lien entre cette dépression et la prise du médicament.
Il n'en demeure pas moins que des doutes existent concernant ce médicament qui annonce quelque 152 effets indésirables possibles, tels que des troubles dépressifs, oculaires, musculaires. L'Assaps (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande ainsi depuis 2009 un suivi plus important, notamment au niveau psychiatrique, des patients traités avec cette molécule. Une enquête sur ce traitement, à l'initiative de l'Afssaps, serait par ailleurs menée depuis novembre 2010 auprès d'une centaine de dermatologues, précise le Parisien. Pour l'heure, les conclusions n'ont pas encore été rendue.
Toutefois, 25 à 27 cas de suicides auraient été notifiés à l'Afssaps entre 1986 et 2009, a indiqué à La Provence le Dr Anne Castot, chef du service d'évaluation et de surveillance. Ce qui "rapporté au nombre de suicides attendus parmi la population des 15-44 ans, n'est pas anormal, précise le médecin. S'il faut continuer à appeler à la prudence, il n'y a donc pas lieu pour l'instant d'envisager un retrait de ce médicament", ajoute-t-elle.
En attendant, des patients ou leurs parents s'interrogent et s'inquiètent. Une association créée par Daniel Voidey les regroupent depuis 2007 sous le nom de "Victime du Roaccutane et génériques" (AVRG).
Voilà ce que j'avais écrit en 2009
Avec le ro-accutane il faut être vigilant:
En plus de ses risques de tératogénicité il y a un risque de dépression. Jusqu'à maintenant je négligeais un peu cet effet secondaire (je tente parfois de ne pas être une obsédée de la traque aux effets secondaires) mais un jeune patient de vingt ans s'est présenté il y a quelques temps en larmes:
" Docteur, je suis mal dans ma peau, pourtant tout va bien, les études, la famille.
- Qu'avez-vous de différent dans votre vie alors depuis que l'on s'est vu? Prenez-vous quelque chose?
- Eh bien, je vois le dermato depuis six mois pour de l'acné, il m'a prescrit du ro-accutane qui marchait très bien ( c'est vrai que le jeune homme n'était pas gâté et qu'il y a une nette amélioration), j'ai vu son remplaçant qui m'a doublé la dose il y a dix jours".
J'ai arrêté le traitement bien évidemment, d'autant plus qu'en y regardant de plus près la peau était épouvantablement sèche.
Mais c'est dommage, tout cela parce qu'un dermato s'est senti plus fin que les autres; "le mieux est l'ennemi du bien". Le gamin va bien actuellement.
J'ai déjà vu des traitements de ro-accutane à quart de dose couplés avec de l'homéopathie, ça marche du tonnerre, sans les effets secondaires.
J'avais téléphoné à une dermatologue pour discuter des effets secondaires de ce produit et elle m'avait répondu " ne croyez-vous pas que devant tant d'acné un adolescent peut tomber dans la dépression aussi? Je suis absolument sûre que le roaccutane présente une balance bénéfice-risque positive".
On va laisser parler les experts...
Le Roaccutane , mon médecin traitant de l'époque l'avait refusé à mon fils et j'ai approuvé ! Mais mon fils a vu un autre médecin et a réussi à se le faire prescrire ! Son comportement a alors changé et il avait de graves problèmes de comportement ! Il est devenu haineux et aujourd'hui ce n'est plus le même ! J'avais trouvé les comprimé et les avaient balancé dans les toilettes mais il a été s'en refaire prescrire !!! Mon fils qui à la base était doux et gentil , je ne le reconnais pas ! J'ai lu sur le net un jour, que le roaccutane détruisait les capteurs cérébraux ! Ben c'est ce qui s'est averré pour lui ! Je suis écoeurée ! Dans son cas c'est irréversible vu qu'il n'en prend plus , mais le mal est fait
RépondreSupprimerVous pouvez adhérer à l'AAAVAM, ils recueillent tous les effets secondaires des traitements et ont le roaccutane dans le colimateur depuis des années. Ils aident aussi si l'on veut faire unn procès. N'oublions pas qu'ils ont réussi à faire gagner un procès contre l'isoméride: 460 000 euros! Mais malheureusement en échange d'une greffe pulmonraire.
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