jeudi 23 septembre 2010

Certificat d'absence scolaire

Et me voilà de nouveau en pétard très régulièrement: des mamans qui pourraient très bien soigner leur enfant malade seules viennent encombrer la consultation pour des certificats d'absence scolaire demandé par leur maitresse.
Ce n'est pas leur faute évidemment mais septembre est toujours le moment de mettre les points sur les i: à celles qui insiste le plus je leur prépare leur fichu certificat en rappelant au passage les textes de loi ( les certificats d'absence scolaires sont obligatoires en cas de teigne, de tuberculose et de scarlatine, et surtout pas par exemple dans le cas de la grippe A).

Les mamans jouent le jeu et transmettent ce petit rappel aux maitresses. Tant mieux, il y aura plus de temps pour les vrais malades.

4 commentaires:

  1. D'où vient cette obsession chez le patient du certificat médical ? Docteur cravate parle de "mot d'excuse", c'est dire !

    Le patron est il dupe ou ferme t -il les yeux sur un passe droit ? De toute manière, lui, il retire une journée sur les congés payés (voir convention collective sinon) et s'en tartine le fion du "mot d'excuse"...

    A moins, comme vous dites, que ce soit pour calmer les phobies des directeurs/trices d'écoles à cause de la propagation d'une épidémie ?

    Je crois docteur, qu'il serait nécessaire de vous déplacer pour faire un petit cours de civisme médical... enfin, si vous trouvez le temps. :)

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  2. Deux choses distinctes, je crois.

    l'allusion au patron (et au *fondement* de sa gestion du personnel) semble désigner les demandes de certificats pour "état de santé d'un enfant malade justifiant la présence d'un de ses parents auprès de lui" : en général la convention collective, si elle existe, prévoit tant de jours de "congé" dans l'année pour cette circonstance.
    J'ai rarement vu d'abus de ce prétendu "passe droit" destiné à partager son temps, les doigts de pieds en éventail sans doute, entre un gamin grognon, une salle d'attente bondée, une pharmacie tatillonne et des négociations avec la nourrice et l'école...
    De toute façon, le nombre de jours alloués est faible : demandez aux mères de 3 enfants touchés par la varicelle à 3 jours d'intervalle !
    Mais je ne crois pas que ce soit l'objet du billet de ce jour.

    Par contre, une partie des consultations des mamans qui savent soigner leur progéniture enchifrenée avec l'eau salée et du paracétamol (consultations quand même honorées entre 27 et 25 euros...)tient effectivement à la demande de justification d'absence pour cause médicale; hors les cas cités par notre blogueuse, c'est effectivement excessif. On est fondé à refuser ces certificats. On peut arguer que cette circonstance est du domaine élémentaire de la communication parent/enseignant, que c'est l'occasion d'un contact entre famille et école dans l'intérêt de l'enfant, plus riche que la remise d'un papier à en-tête torché - nous y revoilà, Sigmund - à la va vite.

    Mais, rien n'étant simple dans ce métier, qu'allez vous répondre à la maman qui insiste pour avoir son certif' faute de quoi elle paiera la cantine du petit malade pendant son absence ?

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  3. Ah, oui, en vous lisant je n'avais pensé ni à la cantine des enfants de primaire, ni au patron de la mère qui peut aussi vouloir une preuve. Mais je pensais bien plus à ces profs de collège, lycée, études supérieures, qui mettent 0 pour absence à un contrôle s'il n'y a pas de certificat médical. C'est confrontée à ceux-ci que je me suis plusieurs fois retrouvée chez le médecin alors que j'aurais été bien mieux dans mon lit avec des tisanes !

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  4. Le choix du certificat médical "pour tout et n'importe quoi" créent de nouvelles dépendances populaires en poussant à la crainte d'une sanction en l'absence dudit document - motif suffisant pour se "déresponsabiliser" du problème initial - un manque de communication et du laxisme social (manuel du petit psychologue, chapitre 1).

    La logique de la couverture (celle qu'on tire à soi) veut aujourd'hui que la date de validité du certificat médical, "engage" le médecin dans son diagnostique et non plus l'accueil (qu'il soit scolaire ou non). Prêtez l'oreille : vous entendez le rire moqueur du microbe ?

    Quand un simple mot dans le carnet de correspondance ou une explication à sa hiérarchie, devrait normalement suffire pour justifier d'une absence, il faut maintenant sortir la grosse artillerie que l'on trouve auprès de la profession médical - question échelon, rappelons que c'est quand même, pour l'Etat, un "officier de santé". Bref, comme si ce n'était pas suffisant de faire un acte médical...

    Demain, devrons-nous obtenir un certificat d'exploitation agricole auprès du Médecin, pour jardiner son potager ? Pour sur, on imagine assez mal tous ces 'crob qui rigolent dans l'humus à l'idée du papier...

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