samedi 2 janvier 2010

Destabilisation des médecins

Aujourd'hui je reçois un adorable bambin de 9 mois; la mère a consulté aux urgences hier pour fièvre à 40.3 et l'hôpital lui a conseillé de revoir le médecin traitant le lendemain. Voilà le discours que le médecin a tenu à la maman " je ne sais pas si c'est la grippe A, ça y ressemble. Ca peut aussi être une gastro débutante (il y avait une selle plus molle) ou un début de petite infection bronchique. En tout cas je le mets sous tamiflu, vous et toute votre famille allez en prendre préventivement". Et il y avait des manoeuvres délicates concernant le fait d'ouvrir une gélule adulte et de la diluer.
La maman donc me demande ce que j'en pense. Pas de fièvre ce jour, mais des sifflements des petits ronchi dans les poumons. " Bronchiolite madame, tout le monde rend le tamiflu à la pharmacie". Elle ne l'avait pas acheté, n'ayant pas été satisfaite du non-diagnostic.
Ce que je trouve d'étonnant c'est qu'un médecin que j'estime et en qui j'ai confiance depuis des années ait des telles réactions. Veut-on destabiliser les médecins et la médecine en ne les laissant plus avoir la haute main sur leurs prescriptions? J'ai bien envie de l'appeler mais il pourrait le prendre très mal. J'espère que s'il me lit,  il se reconnaitra et ira directement sur le site Formindep pour signer la pétition concernant l'usage du tamiflu.

2 commentaires:

  1. dans la bronchiolite la fièvre est en général modérée voire absente ( revue Prescire Idées-Force)
    je doute qu'il s'agisse de bronchiolite plutôt grippe non?

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  2. voilà bien une chose qui me dérange...

    Premièrement :
    N'y a-t-il pas aujourd'hui de maladie "clairement identifiée" - identifiable ? - (bronchiolite comme exemple) qui ne laisse aucun doute d'un médecin à l'autre ?

    Pincez moi si je rêve hein ?!

    Deuxiemement :
    ... A moins que le spectre de la "grippe A" plane comme un croquemitaine obligeant certains médecins à serrer les fesses plus que de raison par crainte de faire "un mauvais diagnostique" ?

    ...A moins que ce soit à cause de ce double "combat" à ciel couvert imposé d'une part, par la pression de l'Etat à "dénaturer" (coûte de coûte) l'Ordre des médecins .... et d'autre part, par des patients qui pressent parfois des avocats à demander des "dommages et intérêts" ?

    dur dur ... par les temps qui court, ça mitraille dans tous les sens.

    Un discrédit qui me laisse "donc" songeur par rapport au nombre d'années passés sur les bancs d'écoles... à reflèchir pour proposer in situ un diagnostique à un problème. Problème validé par leurs aïeuls ad hoc en guise d'apprentissage...

    Troisièmement :
    Mais en fin de compte... à qui profite ce crime (de lèse majestée) ?

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