Parfois les patients me mentent de façon éhontée:
" Vous prenez encore des antidépresseurs?
- Non docteur".
Mais il y a quelques jours j'ai eu un doute et grâce à la carte de ce patient déprimé depuis 12 ans (!), je vais sur le site de la Sécu et lit sur son dossier " Effexor".
- Monsieur, je vois que vous prenez des antidépresseurs, pourquoi me dites-vous le contraire?
- J'avais peur que vous soyez fâchée".
Et un autre:
" Vous buvez?
- Non docteur, je ne fais pas comme mes voisins, toujours bourrés".
Et je reçois ses GGT il y a trois semaines: 1126!!! ( au lieu de 50 environ). Il a fait un petit séjour à l'hôpital.
En revenant je lui demande: " mais enfin, vous buvez?
- Non non.
- Mais rien qu'un peu?
- Oui, whisky midi et soir, mais ce n'est pas boire.
- Et un ou deux à la fois?
- deux à la fois".
Ou par exemple cette femme qui trompe son mari et qui m'assure qu'elle n'a jamais rien fait: il se trouve que la grosse dépression du mari a découlé directement de cette infidélité, et je ne le savais pas.
Ils font ce qu'ils veulent mais je ne peux pas les soigner efficacement si je n'ai pas tous les éléments, et c'est frustrant.
" Vous prenez encore des antidépresseurs?
- Non docteur".
Mais il y a quelques jours j'ai eu un doute et grâce à la carte de ce patient déprimé depuis 12 ans (!), je vais sur le site de la Sécu et lit sur son dossier " Effexor".
- Monsieur, je vois que vous prenez des antidépresseurs, pourquoi me dites-vous le contraire?
- J'avais peur que vous soyez fâchée".
Et un autre:
" Vous buvez?
- Non docteur, je ne fais pas comme mes voisins, toujours bourrés".
Et je reçois ses GGT il y a trois semaines: 1126!!! ( au lieu de 50 environ). Il a fait un petit séjour à l'hôpital.
En revenant je lui demande: " mais enfin, vous buvez?
- Non non.
- Mais rien qu'un peu?
- Oui, whisky midi et soir, mais ce n'est pas boire.
- Et un ou deux à la fois?
- deux à la fois".
Ou par exemple cette femme qui trompe son mari et qui m'assure qu'elle n'a jamais rien fait: il se trouve que la grosse dépression du mari a découlé directement de cette infidélité, et je ne le savais pas.
Ils font ce qu'ils veulent mais je ne peux pas les soigner efficacement si je n'ai pas tous les éléments, et c'est frustrant.
Vous avez trahi la confiance de votre patient en consultant son dossier grâce à sa carte sans lui avoir demandé son accord au préalable.
RépondreSupprimerC'est scandaleux.
Monsieur Rabat-joie, vous n'avez pas tort. Il se trouve que entre ce patient et moi il y a beaucoup de complicité et je tiens à la conserver en jouant cartes sur table. Il ne m'en tient pas rigueur et continue à me voir.
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