Les relations assistantes sociales-médecins généralistes ne sont pas au top: j'avais pour patients une famille qui était ont ne peut plus suivie par la PMI, pour mauvais traitement antérieurs envers mineurs. Il se trouvait que j'avais des information concernant un mineur de cette famille: j'avais fait un ou deux arrêts d'école dont je n'étais pas forcément fière car à la fin je soupçonnais un problème supplémentaire et caché ( traces de coups? Autre chose?).
J'appelle la PMI: " Bonjour, je voudrais l'assistante sociale.
- Qu'est-ce que vous lui voulez?
- Je suis le docteur Vincent, j'ai des choses à dire concernant la famille Tomate.
- On n'a rien à vous dire, on ne communique pas les données confidentielles.
- Mais enfin, je voudrais juste vous parler du petit Tomate!
- Désolée, c'est secret professionnel".
A peu près ces réponses. Autant dire que j'étais en pétard le reste de la journée.
Il se trouve que tout se raconte dans un cabinet, et j'ai entendu tous les détails glauques par un patient au courant de la situation dans la semaine qui a suivi, détails que j'aurais préféré à la rigueur ne pas connaitre par le menu, tellement la situation est épouvantable. J'en parlerai dans 20 ans dans un nouveau livre peut-être. Ce n'est pas utile de se rendre compte des tréfonds fangeux de la nature humaine, ça démoralise.
Je souhaiterais que tout le monde marche la main dans la main, les médecins hospitaliers, les médecins de la Sécu, la PMI et tout et tout, et surtout qu'on ne légifère pas dessus, comme on l'a fait pour l'euthanasie: ça doit se passer tranquillement entre les médecins et la famille et c’est tout.
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