Voilà un texte qui en fâche certains:
08/10/2010
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a eu connaissance d’un accord d’intéressement entre la CNAMTS et ses praticiens-conseils.
Le Cnom n’a pas été consulté malgré la demande de l’un des syndicats.
Un intéressement sera donné aux médecins conseils en fonction d’objectifs financiers d’évolution des dépenses d’indemnités journalières. Cet objectif peut jeter le trouble parmi les salariés sur l’indépendance des médecins conseils dans l’appréciation médicale des arrêts de travail qu’ils reçoivent, tout comme dans leurs conclusions à propos des suites données aux contrôles patronaux.
Il en est de même pour des objectifs relatifs aux contrôles des prescriptions pour lesquelles des indicateurs quantitatifs ont été retenus (dépense de transport, …). La déontologie médicale limite les prescriptions et les actes des médecins à ce qui est nécessaire à la qualité, à la sécurité et à l’efficacité des soins. Ce cadre justifie l’activité des médecins-conseils sans qu’il soit besoin de lui associer une rémunération particulière.
On peut également contester au regard de l’indépendance des médecins-conseils dans leur activité de contrôle des praticiens, qu’un objectif quantitatif de pénalités financières de 900 millions d’euros avec un socle de performance (sic) de 700 millions d’euros leurs soit fixé. La maitrise médicalisée de dépenses de soins justifie l’intervention des médecins-conseils de l’assurance maladie. Pourquoi y associer une rémunération particulière qui ne peut que nuire aux relations confraternelles entre médecins contrôleurs et médecins contrôlés ?
Le Cnom entend rappeler que les organismes de sécurité sociale ne peuvent mettre en œuvre des outils de rémunération des médecins libéraux ou salariés, médecins prescripteurs ou médecins-conseils qui
«récompensent» leurs décisions médicales en fonction de leur impact économique indépendamment des besoins des patients.
Le Cnom exprime aux médecins-conseils sa totale confiance dans leur capacité à résister aux pressions de leur employeur et à conserver leur indépendance professionnelle
En gros si les médecins conseils invalident la plupart des arrêts de travail qu'un généraliste prescrit il touche des récompenses. D'un autre côté la Sécu paie, paie, paie et c'est compréhensible qu'elle cherche à faire des économies.
Maintenant que le problème est posé que faire? Je propose toujours ma table ronde entre généralistes et médecins de la Sécu, cela pourrait dénouer des choses, car personne n'a complètement tort là-dedans.
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