L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier ses nouvelles recommandations de bonnes pratiques relatives à la prise en charge d’enfants et d’adultes victimes d’un traumatisme. Elles sont destinées aux professionnels de santé. Fait marquant : les benzodiazépines sont désormais déconseillés. Selon l’OMS, « rien ne prouve que ces médicaments sont efficaces contre les symptômes de stress imputables à un traumatisme récent ».
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Pas de benzos au cours du premier mois…
Ce nouveau protocole devrait faire grand bruit. Et pour cause puisqu’il exclut quasiment de la prise en charge les benzodiazépines, « des anxiolytiques d’usage courant ». Ces traitements « ne devraient pas être prescrits pour réduire les symptômes aigus de stress post-traumatique ou les problèmes de sommeil au cours du premier mois suivant un événement traumatisant ».
L’OMS met en avant « le manque de preuves concernant leur efficacité contre les symptômes de stress imputables à un traumatisme récent ». Elle ajoute que ces molécules « pourraient même allonger le temps nécessaire pour se remettre d’événements potentiellement traumatisants ».
Elle fait aussi référence au fait que de « nombreux sujets développent une tolérance à leurs effets, n’obtiennent qu’un faible bénéfice thérapeutique, deviennent dépendants et souffrent d’un syndrome de sevrage à l’interruption du traitement ». En conséquence, « au cours du premier mois suivant un événement potentiellement traumatisant, l’OMS recommande de ne pas prescrire de benzodiazépines à l’adulte ».
Une place pour les thérapies cognitivo-comportementales
Pour l’Organisation, la prise en charge de patients en état de stress post-traumatique devrait reposer non pas sur l’administration systématique de médicaments mais sur « des traitements spécialisés ». Lesquels ? « La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou une nouvelle technique dite de désensibilisation et de reprogrammation par le mouvement des yeux (EMDR). Ces techniques aident les sujets à atténuer les souvenirs vivaces, non désirés et répétés d’événements traumatiques ».
A l’échelle mondiale, ces techniques restent toutefois très peu développées. « Il est recommandé de renforcer la formation et la supervision en vue de les diffuser plus largement », conclut l’OMS. Pour accéder au protocole, rendez-vous surhttp://www.who.int/mental_health/resources/emergencies/en/index.html.
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