Je n'ai jamais écrit sur le suicide, hormis le fait que je croise les doigts et qu'en 13 ans je n'ai pas eu encore un suicidé.
Mais comment le prévenir?
Premièrement ce que je propose est d'en parler ouvertement et de demander au patient: " Vous avez déjà pensé à des mauvaises choses?" Et le le patient n'hésite pas à me répondre la plupart du temps.
Quand on en parle, on désamorce la bombe.
Un jeune homme m'a annoncé franchement il y a trois mois: " docteur, si ma vie ne s'améliore pas en juin j'y passe".
Quoi faire? D'autant plus qu'il avait l'air déterminé, ce que je peux comprendre, la bonne trentaine, pas de boulot, des parents envahissants et un peu de confiance en soi épouvantable si je puis dire.Il avait déjà fait une tentative de suicide il y a quelques années. Je savais qu'il était intéressé par le bouddhisme. Alors j'ai enchaîné illico:
" Vous avez pensé au Kharma, vous imaginez vivre une vie aussi noire que celle çi la prochaine fois?
- C'est vrai! D'accord docteur, je vais essayer de faire quelque chose".
Il ne s'est toujours pas suicidé, et je touche encore cette fois-ci du bois.
Comment amener un patient relevant d'une pathologie Psychiatrique avérée, à aller consulter un spécialiste, un Psychiatre, en l'espèce ? Surtout pour un homme.
RépondreSupprimerQuoi que dans ce cas cela relèverait plutôt, effectivement, d'une prise en chage psuchothérapique. N'y a t-il, pas derrière, pour ce patient, un trouble anxieux cachè.
Le terme "mauvaises choses" me gène un peu, perso, j'utilise les items du DSM IV qui se termine par idées suicidaires ou équivalents suicidaires, effectivement, on a parfois des surprises, surtout si on demande le "scénario" et surtout quand celui-ci est particulièrement violant et aggressif, chez une femme, vis à vis de l'intégrité pphysique de celle-ci, là, ça craint.
Il a déjà vu des psy. Et le médecin généraliste est parfois celui qu'on voit en dernier recours, le plus proche, celui qui connait le mieux son patient.
RépondreSupprimerPathologie psychiatrique: c'est plutôt une famille à la noix qui lui bouffe son oxygène et qui utilise la maladie grave de la mère pour le contraindre à rester à la maison et ne rien faire de sa vie.