Nous avons un ami commun depuis des années mon compagnon et moi. Il fume en conséquence et ne passe pas une journée sans un apéro midi un le soir, du vin idem, et en vacances il démarre la journée par un petit blanc, puis deux apéro, puis du rouge et du blanc, on sort de table; pour ne pas perdre le rythme il enchaîne sur une bière, et bien vite l'apéro du soir revient, le rouge, le blanc...
Sa maxime j'en suis sûre est " l'alcool tue lentement, ça tombe bien, je ne suis pas pressé".
Il y a quelques années il a eu une alerte cardiaque qui l'a fait ralentir un petit moment, et hier la deuxième est arrivée, plus grave: il a bénéficié d'un choc électrique.
Quand je confiais à mon compagnon que je ne supportais plus le mot apéro qui constituait l'essentiel des conversations, il m'a répondu: " les gens t'acceptent bien comme tu es, accepte-les comme ils sont".
Je ne m'étalerai pas plus sur ses habitudes, en dehors de ça c'est un charmant type très convivial.
Mais quelque chose m'a fiché en rogne grave: mon compagnon m'a demandé de téléphoner à son cardiologue pour lui demander d'exhorter le copain de ne plus boire et de ne plus fumer: on se fiche de ma pomme? Depuis 8 ans je lui propose de ralentir, je râle dés que j'entends le mot "apéro" et je subodore que tous les copains prennent parfois un malin plaisir à le prononcer devant moi.
De plus, qui suis-je pour dire au cardiologue quoi faire?
Mon compagnon a argumenté que je suis médecin et que j'ai le devoir d'aider mon prochain! Je suis repartie en vrille: premièrement je ne suis pas mère Térésa, deuxièmement les gens font ce qu'ils veulent.
Troisièmement j'ai confiance à priori en son cardiologue. Pourquoi en faire trop?
J'espère que mon compagnon comprendra.
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