L’Académie nationale de médecine se penche en ce moment, sur les ordonnances « à rallonge » des personnes âgées. Elle émet plusieurs recommandations visant à optimiser la prescription des médicaments au sein de cette population si particulière, sur le plan médical. L’enjeu est à la fois de limiter la surconsommation médicamenteuse, et les risques d’interactions médicamenteuses inhérents à ce que l’on appelle la ‘poly-médication’.
Qui sont les personnes âgées ? Quelle question pensez-vous ! Eh bien vous avez tort, car il peut y avoir au moins 2 définitions de la personne âgée. Pour l’Académie en effet, cette catégorie de patients recouvre aussi bien « les sujets de 75 ans et plus (en bon état général) et ceux de plus de 65 ans atteints de plusieurs pathologies ». Au total, c’est une énorme population qui rassemble en France, près de 17 millions de personnes.
« Les personnes âgées ont une sensibilité accrue aux accidents médicamenteux », expliquent les Académiciens. Ils font également référence à la « surconsommation » pharmaceutique, particulièrement commune chez les patients souffrant de plusieurs pathologies. Ils déplorent enfin que les nouvelles thérapeutiques soient « insuffisamment évaluées » auprès de patients représentatifs de cette population. Une carence que l’on retrouve d’ailleurs, par un étrange phénomène de superposition, chez les enfants.
Des recommandations ciblées. Les préconisations formulées par l’Académie sont particulièrement orientées vers les pouvoirs publics et les institutions concernées. Elle demande notamment :
Que les référentiels de bon usage des médicaments chez la personne âgée soient enseignés aux étudiants de troisième cycle de médecine et de pharmacie ;
L’élaboration d’une liste de médicaments « potentiellement inadaptés aux personnes âgées » ;
Que les essais thérapeutiques incluent autant que possible un effectif significatif de personnes âgées ;
Que les notices soient rédigées « de manière plus claire, plus concrète mais aussi plus informative » ;
La mise en place de « nouvelles formes galéniques adaptées » à cette population.
Que les référentiels de bon usage des médicaments chez la personne âgée soient enseignés aux étudiants de troisième cycle de médecine et de pharmacie ;
L’élaboration d’une liste de médicaments « potentiellement inadaptés aux personnes âgées » ;
Que les essais thérapeutiques incluent autant que possible un effectif significatif de personnes âgées ;
Que les notices soient rédigées « de manière plus claire, plus concrète mais aussi plus informative » ;
La mise en place de « nouvelles formes galéniques adaptées » à cette population.
A l’attention des médecins, l’Académie insiste sur l’importance, « avant toute reconduction d’ordonnance, de réévaluer l’utilité de chaque médicament et éventuellement de déprescrire (sic) ceux qui seraient sans bénéfice réel pour le patient ». En d’autres termes, elle se montre favorable à une approche encore plus personnalisée. Au même titre d’ailleurs que certains diabétologues, qui se sont récemment insurgés contre « l’empilement » des médicaments.
Je suis très heureuse que cet article soit publié. Néammoins je trouve dommage qu'il faille un article pour nous redire notre boulot de médecin.
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