mercredi 3 août 2011

Akhatisie sous antidépresseurs

Les vacances sont là et avec elles des patients qui tentent un renouvellement de leur traitement en l'absence de leur médecin traitant.
La première me demande un arrêt de travail et du séroplex ( antidépresseur) à cause de problèmes bien réels dans sa vie et son travail. Déjà dans la salle d'attente elle paraissait  un peu agressive en me demandant " c'est sur rendez-vous?" Il faut dire que je respecte quand je peux, mais les urgences existent. Et j'ai répondu: " oui, mais c'est comme ça".
Pendant la consultation je lui propose de lire les effets secondaires de séroplex, elle lit " attention en début de traitement aux risque de suicide", " risque d'akathisie". Et elle me dit soudain: " mais c'est comme ça que je suis! Je ne tiens pas en place depuis que je le prends!"  Puis je lui donne des bonnes idées pour contacter SOS victimes et un conseiller juridique ( l'histoire étant un peu personnelle je ne la retranscris pas). Et en fin de consultation je lui demande: " aucun médecin ne vous a proposé de lire la notice de votre traitement?"  Personne, la pauvre en était toute retournée de savoir qu'un médicament n'avait pas que des avantages.
L'avenir dira si j'ai eu raison ou non d'aborder ses problèmes dans un sens totalement inédit pour elle: arrêter de se victimiser mais reprendre les rènes de sa vie.

L'akathisie est un symptôme qui se définit par le besoin impérieux de bouger, surtout au niveau des membres inférieurs. Il survient surtout en position assise ou allongée. Il est désagréable et peut s'accompagner de troubles de l'humeur, d'anxiété.

Ce symptôme est classiquement un effet indésirable d'un traitement par neuroleptique ou antidépresseur, il est d'origine iatrogène. L'akathisie est également un des symptômes de sevrage chez certaines personnes subissant un sevrage aux benzodiazépines.
(wikipédia)

Une autre patiente me demande ses traitements pour la tension, et un somnifère.
" Non madame, je ne prescris pas ça. Ca rend dépendant et peut faire perdre la mémoire.
- Docteur, vous êtes comme mon médecin qui râle à chaque fois qu'elle me le renouvelle. Notez bien que je l'oublie parfois.
- Comme ça il sera plus facile à arrêter et votre médecin sera content".
Merci confrère, vous avez préparé le terrain, et avec une double pression extérieure  la patiente finira par se faire une raison.

5 commentaires:

  1. bonjour,

    je souhaiterai savoir s'il y a eu déjà des cas recencés de phobie avec la prise de Lexomil

    Dans l'attente de votre réponse

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  2. A priori non, juste des troubles de l'humeur.
    Dr Vincent

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  3. La vie, ce n'est pas noir et blanc, tout n'est pas aussi tranché, il faut, parfois, faire preuve de souplesse, relire "Le chêne et le roseau" de ce cher JDLF.

    Celui qui ne plie pas risque, tôt ou tard, de casser ...

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  4. Le séroplex, très mauvais souvenir de ce traitement.

    Je plante le décor, il y a cinq ans en arrière sevrage alcoolique en ambulatoire avec équanil et aotal pour commencer en attendant mon rdv chez l'alcoologue, qui retire l'équanil pour le remplacer par le seresta.
    Jusque là tout va bien, je termine le sevrage physique, on passe au sevrage psy.
    La depression masquée par l'alcool arrive avec force, seroplex.

    J'ai failli me suicider, déséquilibre monstrueux de ma glycémie, 8kilos au compteur en un mois, jambes qui sautent même allongée.
    J'ai arrêté net quitte à passer pour une mauvaise patiente en refusant de le changer pour un autre ad.
    Psychotherapie, exercies.

    Cinq ans après j'ai 29 ans, abstinente heureuse et future maman au mois d'Octobre je ne serais pas là si j'avais continué ce séroplex de loque alcoolique je devenais loque sous médocs..

    Les effets secondaires doivent être pris en compte de façon plus importante.

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