Un de mes patients en maison de retraite se croit retenu à Auchwitz; il se recroqueville de peur quand les aide-soignants arrivent pour s'en occuper, surtout quand il s'agit d'un aide soignant bien baraqué. Avec celui-ci ça ne passe pas. On a beau lui prouver qu'il n'y a pas de chambre à gaz au sous-sol, on le lui a montré en le poussant dans son fauteuil roulant, il n'en démord pas.
Pour lui la nourriture est empoisonnée, on veut le tuer. Mais il est calme: quand on le laisse tranquille, il se couche en position foetale pour l'après-midi, il ne dérange personne.
J'ai compris que l'infirmière me demandait de façon détournée quelques neuroleptiques afin qu'il se libère de ses angoisses et qu'il arrête de gonfler celui qui lui fait sa toilette. Mais premièrement ce n'est pas ma tasse de thé, deuxièmement je l'ai déjà vu sous neuroleptiques et il est pareil, juste moins autonome.
Alors ce n'est pas drôle, je le reconnais bien volontiers, cela réveille quelque chose comme l'inconscient collectif chez certains et à fortiori chez lui ( qui n'a pas été déporté!) mais c'est comme ça. Peut-être en l'écoutant parler cela dénouerait certaines choses, mais il est à moitié Alzheimer: cela s'appelle le chat qui se mord la queue.
Je vais relire le livre " homéopathie en psychiatrie", peut-être on-t-ils une réponse.
Ce n'est surtout pas vous qui vous en occupez quotidiennement!!!!!!
RépondreSupprimerNon, mais j'ai demandé à deux aide-soignantes si elles le trouvaient gérable: oui, même si elles ont besoin de le rassurer à chaque soin.
RépondreSupprimerEt quelques séances d’Électrochoc (ECT) ?
RépondreSupprimerEt pourquoi pas un antidépresseur (IRSS),les dépressions pseudo démentielles, il me semble que cela existe (DSM IV-R).
Au fait, et une consultation avec un Psychogériatre, le médecin des vieux fous.
On peut aussi faire les chaises tournantes, les douches glacées, les bains prolongés et les cures d'insuline. Vous ne croyez pas que le patient aspire juste à du calme? Je souligne qu'en dehors des soins il se repose tranquillement toute la journée en position foetale.
RépondreSupprimerEn position fœtale de sécurité ?
RépondreSupprimerLa position fœtale, c'est bien pour les fœtus.
Et si ce patient n'était pas bien, tout simplement malade psychiquement ?
La dépression est-elle une maladie ?
On ne donne pas des médicaments aux malades pour le confort des aide-soignants (en référence au commentaire numéro 1). Certes c'est un métier difficile, mais en le choisissant on le sait, on l'assume, et on l'exerce avec passion.
RépondreSupprimerNon mais !
Il est peut-être déprimé mais pourquoi ne pas le laisser tranquille? Il est au seuil de sa mort, 37 kg. C'est aux soignants de supporter, d'autant plus qu'il n'est pas du tout aggressif.
RépondreSupprimerIl me semble que quand on est déprimé, on souffre.
RépondreSupprimerFaut-il laisser souffrir un patient, même en fin de vie ?
Ceci dit, Lou est un site "pirate".
Et quand on est sous neuroleptique, on souffre aussi cher Anonyme.
RépondreSupprimerSite pirate ? Mais de quoi parles-tu donc ?
hyosciamus?
RépondreSupprimerPour simplifier: délire tranquille+ peur d'être empoisonné chez une personne agée, certainement le premier à envisager. cf melanieonline, le répertoire de kent en ligne pour une petite étude sans prétention.
RépondreSupprimerUn site un peu plus scientifique : La "bible" des Psychiatres ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux.
RépondreSupprimerLe traitement de la Mélancolie par la phytothérapie et l'homéopathie, bien que surprenant, ne correspond plus "aux données acquises de la science".
Et sous prétexte qu'une dizaine de messieurs cravatés disent blanc, il faut tous dire blanc? La médecine est toujours en évolution bien heureusement.
RépondreSupprimeret dans ce cas, en fin de vie, ne marchand plus et n'ayant plus aucun motif de plaisir dans la vie on va tout faire pour lui retirer le peu qu'il a? Car même si ce n'est pas drôle, c'est tout un monde imaginaire qu'il a cf " la folie, un bienfait pour l'humanité" du psychiatre Serge Tribolet
La zététique est définie comme « l'art du doute » par Henri Broch. La zététique est présentée comme « l'étude rationnelle des phénomènes présentés comme paranormaux, des pseudosciences et des thérapies étranges ».
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9t%C3%A9tique