Une de mes patientes est sortie d'une grave dépression il y a trois ans; depuis elle s'est mariée, ne prend plus un seul traitement depuis deux ans et travaille pour un bébé. Seulement il reste encore un héritage de sa dépression: elle avait été mise en invalidité et placée en atelier protégé afin de reprendre un travail dans des conditions soft dirons-nous.
Mais cet atelier protégé ne lui convient évidemment plus, elle rêve d'ouvrir une auto-entreprise familiale et l'atelier ne veut pas la lâcher. Comme le travail est devenu complètement incompatible avec son état d'esprit, j'ai dû lui faire un arrêt de travail.
Le médecin de la Sécu la contrôlée, il a parfaitement compris le problème et lui a conseillé:
"reprenez des calmants, ça vous fera du bien. Ensuite vous pourrez reprendre le travail quand vous irez mieux". Le chat qui se mord la queue est l'expression absolument appropriée pour cette situation ubuesque.
J'ai conseillé une entrevue avec le médecin du travail espérant qu'il concluera: " inapte à l'atelier protégé". C'est bon non!
Mais on peut aussi conclure que c'est on ne peut plus dur de se défaire d'une étiquette.
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