Je vais chez un patient octogénaire qui a bien du mal à se mouvoir. J'entre par le portillon du jardin, puis sonne à la porte:
" La clé est devant à droite sour une dalle" me lance-t-il.
Je retourne sur mes pas, retourne toutes les dalles ( dont certaines sont cassées) que je peux soulever une par une , me rapproche de la porte, tente d'y faire la même chose. Mais la plupart sont scellées par du ciment. Je fais quoi maintenant? Il finit par comprendre que je n'y arriverai pas et m'ouvre la porte... puis me montre un chemin qui va jusqu'au garage: " c'est cette entrée docteur". Enfin, je les vois ces clés!
Je pénètre chez lui et il se plaint d'être essouflé, de devoir ouvrir les fenêtres en permanence.
" Ou sont vos médicaments monsieur?
-...
- Ou est votre ordonnance monsieur?
- ..."
Il ne sait pas. Alors je furette dans la cuisine, où il ne reste que les reliefs du repas de midi, retourne dans la salle à manger sur la grande table: hormis des ampoules, des relevés de banque, de la caisse de retraite, du tricot, des neuroleptiques des somnifères et du temesta de madame et de multiples choses en foutoir, rien. et je craque:
" Je craque monsieur, je crains de ne pas vous soigner si vous ne me montrez pas au moins les boites de médicaments"
Aucune réaction, il regarde dans le vide avec un petit sourire.
Enfin j'avise un dossier sous la télé: ouf! Monsieur prend des béta-bloquants pour ralentir le coeur et ça lui cause de l'asthme comme effet secondaire!
Que de temps perdu: mon associée sera-t-elle plus patiente et saura-t-elle mieux le gérer?
Je sais déjà que sa fille ne va pas être contente de ma venue: toutes ces dalles à remettre en place!
" La clé est devant à droite sour une dalle" me lance-t-il.
Je retourne sur mes pas, retourne toutes les dalles ( dont certaines sont cassées) que je peux soulever une par une , me rapproche de la porte, tente d'y faire la même chose. Mais la plupart sont scellées par du ciment. Je fais quoi maintenant? Il finit par comprendre que je n'y arriverai pas et m'ouvre la porte... puis me montre un chemin qui va jusqu'au garage: " c'est cette entrée docteur". Enfin, je les vois ces clés!
Je pénètre chez lui et il se plaint d'être essouflé, de devoir ouvrir les fenêtres en permanence.
" Ou sont vos médicaments monsieur?
-...
- Ou est votre ordonnance monsieur?
- ..."
Il ne sait pas. Alors je furette dans la cuisine, où il ne reste que les reliefs du repas de midi, retourne dans la salle à manger sur la grande table: hormis des ampoules, des relevés de banque, de la caisse de retraite, du tricot, des neuroleptiques des somnifères et du temesta de madame et de multiples choses en foutoir, rien. et je craque:
" Je craque monsieur, je crains de ne pas vous soigner si vous ne me montrez pas au moins les boites de médicaments"
Aucune réaction, il regarde dans le vide avec un petit sourire.
Enfin j'avise un dossier sous la télé: ouf! Monsieur prend des béta-bloquants pour ralentir le coeur et ça lui cause de l'asthme comme effet secondaire!
Que de temps perdu: mon associée sera-t-elle plus patiente et saura-t-elle mieux le gérer?
Je sais déjà que sa fille ne va pas être contente de ma venue: toutes ces dalles à remettre en place!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire