Je ne pense pas que les plans de rigueur que l'on applique à l'hôpital, uniquement des plans comptables, soient une bone chose: le personnel est démotivé. On laisse se perdre des résultats d'examen, les patients sont hospitalisés pour des problèmes graves et le diagnostic n'est pas fait en une semaine et je me creuse la tête pour trouver des confrères encore motivés dans certaines spécialités.
Un de mes patients avait eu une série de malaises. Il avait évidemment été hospitalisé et est ressorti avec les diagnostic d'épilepsie. Quelques examens succints ont été pratiqués. J'ajoute qu'il n'est pas du tout à l'âge de la retraite.
Malgré son nouveau traitement il se plaignait toujours de fatigue intense, de manque de concentration, de ne pas pouvoir travailler, ce que j'ai attribué à son Lamictal (antiépileptique). Je l'ai donc diminué au maximum sans oser l'arrêter Dans le même temps je lui avais fait prendre un deuxième avis chez un neurologue de ville qui m'a répondu " je ne pense pas qu'une épilepsie soit en cause. Je propose des malaises vagaux".
Il se trouve que mon patient avait déjà fait des phlébites et la moitié de sa famille était déjà sous anticoagulants pour mutation chromosomique génétique. Et en lisant cette lettre j'ai pris sur moi de commencer un AVK ( anticoagulant) en attendant le diagnostic du cardiologue, de l'hématologue etc.
En gros pourquoi a-t-il été hospitalisé?
Je pense, et les examens complémentaires bien ciblés nous le diront, que le patients a fait des petits AVC (accidents vasculaires cérebraux).
La logique comptable d'accord, tout à fait même, mais qu'elle soit faite par des gens qui connaissent la médecine et les réalités du fonctionnement des hôpitaux conjointement.
Moi qui me plaignais de trop de gachis, voilà que l'on va dans le sens inverse.
Je propose un bon généraliste bien motivé à la tête de certains services pour faire le point quand un diagnostic s'embourbe.
L'article dans son ensemble est intéressant mais je m'attarde plus particulièrement sur la fin.
RépondreSupprimerEffectivement, l'idée d'un généraliste à la tête d'un service n'est pas mauvaise. Qu'il apporte un regard nouveau, moins spécialisé bien entendu, mais plus large que les praticiens du service. Le rôle de coordonnateur des soins finalement.
Ceci dit, je ne suis pas sûr qu'un PUPH serait très heureux de s'en remettre à un généraliste :-)
Finalement, et sans aller jusque là, ce rôle de coordonnateur devrait déjà être le rôle du médecin traitant (qui dans la majorité des cas est le généraliste), seulement la collaboration et l'entente hôpital/MT est souvent assez limitée. Il faudrait donc déjà travailler sur ce point avant que les généralistes les plus ambitieux soient promus mandarins :p